Hubert Germain, le dernier compagnon de la Libération
Antoine DupinRevenons sur le décès d’Hubert Germain, le dernier Compagnon de la Libération, a été inhumé le 11 novembre dernier au Mémorial de la France Combattante du Mont Valérien (Hauts-de-Seine). Avec son départ le 12 octobre 2021, c’est une page importante de l’Histoire de France qui se tourne.
« Nous avions donné le meilleur de nous-même mais nous avons touché à quelque chose d’essentiel, à la signification de nos efforts, à notre signification humaine, la valeur de toutes les choses essentielles ; pouvoir se conduire soi-même, se dire ne jamais suivre de traces dans le désert mais se créer son propre chemin ; c’est-à-dire assumer ses propres responsabilités. »
Tel est le message que nous laisse Hubert Germain dernier Compagnon de la Libération mort à 102 ans il y a quelques semaines.
Fils d’un général, il passe en mai 1940 le concours de l’Ecole Navale et rend copie blanche, ’’pour ne pas servir l’occupant comme élève officier’’. Refusant l’armistice, il s’embarque pour l’Angleterre et rejoint le général de Gaulle. Il demande à être affecté à la 13ème demi-brigade de la Légion Étrangère et sera cité à l’ordre de l’armée pour sa conduite héroïque à Bir Hakeim. Cette bataille décisive menée par les troupes françaises du général Koenig de mai/juin 1942 permettra de retarder l’avance de l’Afrika Korps et prépare la victoire d’El-Alamein, bataille défensive qui mettra fin à l’avance allemande vers le canal de Suez.
Hubert Germain sera de toutes les batailles jusqu’à la libération du pays et plus tard sera appelé par Pierre Messmer, son compagnon d’armes de Bir Hakeim, comme ministre de la République.
C’est cet homme valeureux qui a rejoint le 11 novembre au Mont Valérien, la crypte du Mémorial de la France Combattante, prenant ainsi place parmi celles et ceux qui représentent, de l’armée régulière à la résistance et aux déportés, tous ceux qui se sont engagés jusqu’au sacrifice de leur vie pour la France et la Liberté.
Parmi eux, deux femmes, Renée Lévy du réseau de résistance Hector et Bertie Albrecht, une des dirigeantes du Mouvement de libération nationale. Toutes deux torturées et exécutées par les Nazis.
Isabelle Florennes, notre présidente élue de Suresnes et député des Hauts de Seine, l’a accompagné vers sa dernière demeure, ce 11 novembre dernier.
Pourquoi est-il important à l’occasion de cette célébration nationale de rappeler ces faits d’armes anciens et ces gloires passées ?
Parce que le Mouvement Démocrate est en filiation directe avec l’engagements et les valeurs qu’a défendu Hubert Germain mais aussi ses compagnes et compagnons du Mémorial de la France combattante.
La France d’aujourd’hui a besoin de ces valeurs de courage, de solidarité, d’humanité.
Nous en sommes les représentants. Elles donnent leur sens à notre engagement d’aujourd’hui et à notre combat politique.
Quelques photos de la cérémonie au Mémorial du Mont Valérien